LA NÉCESSITÉ ET L‘URGENCE
Même si elles ne le conscientisent pas toujours vraiment, de très nombreuses futures mères portent en elles de lourdes peurs et parfois même une grande souffrance. La grossesse en véritable initiatrice ramène à la surface les vécus douloureux du passé. Il en va de même avec le post-partum ou se met en place la parentalité.
Mais même si le mal-être est là et les perturbe énormément, pour la plupart, elles refusent de faire le pas vers une thérapie qu’elles jugent inopportune.
Sur ce terrain érodé et instable, vient se greffer encore une autre difficulté : L’hyper médicalisation.
STRESS ET PATHOLOGIES
Pourtant, le travail sur les peurs est fondamental. L’enjeu est majeur. Le lien entre l’accompagnement des parents lors de stress ou de difficultés psychologiques en périnatal et leur santé (ou celle de leurs enfants) a été clairement mis en évidence. De nombreuses études scientifiques l’établissent. Les stress peuvent aussi se transmettre à l’enfant et orienter sa vie vers un mode de fonctionnement non-libéré
Et pourtant, l’accouchement est initiatique… Il y a là en réalité, une occasion inespérée pour chacune de travailler à sa propre reconnaissance, de s’ouvrir à sa capacité de femme et de mère. De plus, lâcher le conflit initial répare, permet de s’affranchir d’un bon nombre de pathologies ou de blocages concernant la grossesse ou l’accouchement et de mettre au monde des enfants sereins.
LA SAGE– FEMME AU CŒUR DU RÉSEAU PSYCHOPÉRINATAL
Cette souffrance, la sage-femme virtuose de la physiologie, qu’elle le veuille ou non, y est journellement confrontée. Mais étant une médicale, elle a besoin d’un cadre fiable et d’une technique éprouvée pour l’appréhender. De plus, des études récentes ont prouvé que dans le réseau de périnatalité (tous secteurs confondus) c’était elle qui était le mieux placée pour accueillir les facteurs de stress des patientes grâce à sa compétence à la fois médicale qui met en sécurité, et à son versant physiologique qui rassure.
En réalité, les sages-femmes, n’accompagnent pas les femmes qu’à la naissance, elles ont l’opportunité, d’accompagner les femmes à la vie… C’est même au-delà de la technique leur rôle majeur qui justifie leur nom de « sage » femme
Mais la force de ce travail, c’est qu’en plus d’un cadre, il propose pour chaque difficulté du pré ou post-partum de puissants outils à mettre en place dans l’ici et maintenant.
Formation des sages-femmes 